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L’Europe ralentit doucement son exploitation du charbon

| Le lundi 28 avril 2025
Les gigantesques roues excavatrices de la mine de Hambach permettent d’extraire encore jusqu’à 240.000 m2 de charbon et de terre chaque jour. © VanderWolf Images / Adobe Stock

En France, la dernière mine de charbon a fermé ses portes en 2004. Pourtant, certains pays européens poursuivent l’exploitation de leurs gisements, ­malgré les objections des militants écologistes et les incitations de l’Union européenne à se tourner vers des énergies plus propres. D’après Eurostat, l’institut européen de statistiques, l’Allemagne a produit 131 millions de tonnes de charbon en 2022, ce qui en fait le premier producteur européen, suivi par la Pologne (110Mt) et la Bulgarie (35Mt). L’Espagne s’est engagée à stopper définitivement la production de charbon d’ici 2030. 
En Allemagne, la mine de Hambach, en activité depuis 1978, est considérée comme la plus vaste mine à ciel ouvert du continent. Elle couvre 4.600ha en Rhénanie du Nord-Westphalie. Grâce à ses gigantesques roues excavatrices de 240m de long, elle est capable d’extraire quotidiennement jusqu’à 240.000m3 de charbon et de terre, soit l’équivalent d’un stade de football rempli sur 30m de haut. En 2023, elle fournissait 23 millions de tonnes de lignite par an, soit 5% de la consommation électrique allemande. L’exploitation de cette mine XXL devrait cesser en 2029, selon son propriétaire RWE. En République tchèque, la fin du charbon est ­programmée pour 2033, au profit du nucléaire et des énergies renouvelables. La mine CSM, située dans le bassin houiller de Haute-Silésie, est le dernier site encore actif dans le pays. Voilà 250 ans que le lignite y est extrait pour produire de l’électricité. Aujourd’hui, les centrales au charbon assurent environ 40% de la production électrique nationale, soit près de trois fois la moyenne européenne. En Pologne, la part du charbon dans la production d’électricité a atteint un niveau historiquement bas en 2023 (63% contre 73% un an plus tôt). Une chute liée à la diminution de la demande dans le pays et à l’étranger. Malgré cela, le gouvernement polonais ne compte pas mettre un terme immédiat à cette activité. La Roumanie table de son côté sur une sortie progressive d’ici 2032. Les quatre dernières mines roumaines encore en activité assurent environ 20% du mix énergétique du pays. A noter que la Commission européenne a fourni une aide de 790 millions d’euros afin de permettre au pays de réussir cette sortie.