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Urbanisme
« Le géomètre-expert peut être le chef d’orchestre de ces opérations »

Zones de transition souvent négligées, les entrées de ville concentrent pourtant des enjeux cruciaux. Pour les requalifier, le regard du géomètre-expert, à la croisée du foncier, de la technique et de l’aménagement, est une solution à fort potentiel. Entretien avec David Nicolas, géomètre-expert, géomètre-expert-urbaniste OPQU.
Propos recueillis par Samuel Ribot | Le mercredi 16 juillet 2025
© Francois / Adobe Stock

Vous distinguez deux grands types d’entrées de ville. Pouvez-vous les décrire?
David Nicolas: Il y a d’abord ce que j’appellerai les entrées classiques, notamment dans les villes petites ou moyennes: un linéaire routier, souvent une départementale, qui relie le panneau d’agglomération au centre-bourg. Sur ce tronçon, on trouve parfois une école, une salle municipale, une épicerie… Puis on débouche sur l’église, la mairie, les commerces. Cette structure se retrouve dans de nombreux territoires français, au-delà de la Bretagne que je connais bien. Et puis il y a les entrées commerciales, typiques des zones d’activités. Là, on est face à un patchwork de bardages, de signalétiques, de parkings, sans véritable urbanité. Mais ce sont aussi des espaces immenses — parfois plus de 200ha — qui offrent un potentiel d’aménagement considérable. Ce sont souvent des emprises à requalifier, entre friches, délaissés et bâtiments vieillissants, avec un potentiel foncier sous-exploité. Requalifier ces entrées commerciales, c’est aussi revaloriser l’image d’une commune et renforcer son attractivité globale.

Quelles sont les difficultés majeures rencontrées dans ces projets?
D.N.: La plus grande carence, c’est l’absence de délimitation foncière. Dans 90% des cas, le levé topographique est fait, mais pas la délimitation de la propriété de la personne publique. Conséquence: lors des travaux, les collectivités découvrent qu’elles ne sont pas chez elles, ou qu’elles empiètent sur des parcelles privées. On sous-estime également les enjeux hydrauliques, les pentes, l’emprise réelle des voies. Or, un projet mal calibré en amont, c’est un projet à risque en phase chantier. Une voie censée mesurer 13m en fait 11,50m; une piste cyclable ne passe pas; un fossé est privé… Il faut commencer par clarifier l’emprise, puis engager les démarches de régularisation foncière si besoin. C’est un préalable absolument essentiel. Et c’est souvent le maillon manquant dans la maîtrise d’œuvre. Trop de projets oublient cette étape, ce qui engendre des tensions avec les riverains et des surcoûts en phase d’exécution. D’autant que certains travaux d’infrastructure, comme la pose de bordures, de fossés, ou l’implantation d’équipements publics, reposent sur une parfaite connaissance de la limite foncière.

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