Gouvernement
François Bayrou veut «une politique du logement repensée et de grande ampleur»

C’était il y a moins de quatre mois. Michel Barnier exposait devant les parlementaires ses priorités en matière de logement, d’aménagement et d’urbanisme. Concernant la sobriété foncière, l’éphémère Premier ministre avait plaidé pour «une évolution pragmatique» du ZAN afin de répondre aux besoins de l’industrie et du logement. En matière de logement, il réclamait des mesures rapides en faveur de l’investissement locatif et de l’accession à la propriété, se déclarant notamment «favorable à l’extension du prêt à taux zéro sur tout le territoire». A l’époque, les acteurs des filières de la construction et du logement se félicitaient de la présence au gouvernement de Valérie Létard au portefeuille du logement et de la rénovation urbaine. Le nouveau Premier ministre François Bayrou a décidé de reconduire la ministre, en charge du logement auprès de François Rebsamen, lui-même patron d’un ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation. Et il a dévoilé une partie de sa feuille de route devant les parlementaires à l’occasion de son discours de politique générale, en cette après-midi du 14 janvier 2025.
Estimant qu’il y avait aujourd’hui, en France, «Paris, les métropoles et le désert français», le nouveau Premier ministre a mis en avant la nécessité de «faire de l’aménagement du territoire une priorité». Soulignant le rôle du «grand ministère» construit autour de François Rebsamen, il a estimé, au bout d’une heure et quinze minutes de discours, que le pays avait besoin «d’une politique du logement repensée et de grande ampleur». Pour mettre en œuvre ce mouvement, le Premier ministre a plaidé pour «une réduction des délais et un allègement des demandes d’autorisation» en matière de construction. Il a également estimé qu’il fallait «favoriser la densification et faciliter les changements d’usage». François Bayrou a enfin souhaité une relance volontariste de l’investissement locatif et de l’accession à la propriété. Ces priorités devront maintenant être déclinées par les ministres concernés, alors que le secteur de la construction et de l’aménagement s’attend à une année particulièrement difficile.