Les autorités veulent en finir avec les logements « boîtes à chaussures »
Les autorités de Hong Kong veulent mettre un terme à la prolifération des logements «boîtes à chaussures». Une nouvelle réglementation, annoncée le 3 octobre dernier, entrera en vigueur en mars 2026 pour encadrer ces habitations exiguës. Le président chinois Xi Jinping a ordonné aux responsables de la région, qui compte 7,5 millions d’habitants, de s’attaquer à la crise du logement. Hong Kong figure parmi les villes les plus chères du monde, marquée par de profondes inégalités sociales, une pénurie chronique d’appartements et des loyers exorbitants. Plus de 220.000 ménages y vivent dans des logements de quelques mètres carrés — parfois moins de 4,5m2 — souvent situés dans de vieux immeubles sans ascenseur, où salles de bains et douches sont partagées. La loi, publiée début octobre, prévoit la mise en place d’un registre obligatoire dès le 1er mars 2026 et interdira toute habitation de moins de 8m2. Chaque logement devra répondre à des normes minimales de sécurité et d’hygiène: au moins une fenêtre ouvrable, un lavabo et des toilettes privatives dans un espace clos. Les autorités estiment qu’environ un tiers de ces logements sont insalubres et nécessitent des travaux. Les propriétaires auront jusqu’en 2030 pour se mettre en conformité, sous peine d’amendes pouvant atteindre 38.600 dollars américains et de trois ans de prison. Des associations craignent toutefois que les propriétaires répercutent les coûts des rénovations sur les locataires, aggravant la précarité des ménages à faibles revenus. La municipalité a assuré que l’offre de logements sociaux serait renforcée dans les prochaines années afin de compenser ces effets.

