Avis d’experte [Abonnés]

« En matière de pollution industrielle, le manque de données entrave l’action publique »

La question des polluants éternels et de l’exposition des populations revient au cœur du débat public. Delphine Favre, déléguée générale d’Amaris — l’association nationale des collectivités pour la maîtrise des pollutions et risques industriels — détaille les carences de la connaissance environnementale en France.
Propos recueillis par Caroline Reinhart Le lundi 22 décembre 2025
« Autour des sites industriels, les stations de mesure sont rares et les contrôles insuffisants. » © Jean-Luc Flémal — BE / Adobe Stock

Dans un récent rapport, Amaris dénonce un manque criant de connaissances sur la pollution et les risques sanitaires…
Delphine Favre: Les élus manquent de données. Ils ne disposent pas d’une vision claire de l’exposition de leur population aux polluants. Or, sans données précises, impossible de définir des actions, de mesurer les risques, ni même de comprendre à quoi leurs habitants sont exposés, sur quel périmètre et depuis quand. Ce constat peut surprendre, car il existe beaucoup de banques de données sur l’air, les sols ou l’eau, mais elles ne sont pas interopérables. Un élu peut recevoir un chiffre d’exposition, par exemple «0,26mg» d’un certain polluant, mais que peut-il en faire? Ces données brutes ne sont pas traduites en termes de risques sanitaires.

Ce contenu est réservé aux abonnés
Abonnez-vous ou achetez le numéro pour lire la suite de l'article
En vous abonnant au magazine novendi, vous recevrez la version imprimée pendant un an au lieu de votre choix et aurez accès immédiatement à l'ensemble des contenus en ligne du site novendi-mag.fr.
En achetant le numéro correspondant à cet article (Numéro 4), vous recevrez la version imprimée et aurez accès immédiatement à l'ensemble de son contenu en ligne.
Je m'abonne (11 numéros) / J'achète ce numéro Je me connecte
En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies sur votre ordinateur, en savoir plus fermer