Jobar, ville martyre syrienne, bientôt modèle de la reconstruction ?

Depuis la chute du régime en décembre dernier, Inas revient régulièrement à Jobar, sa ville natale, à quelques kilomètres de Damas. Ne serait-ce que pour se recueillir sur la tombe de son mari tué durant la guerre civile (2011-2024). Quand elle visite son ancienne maison, attenante au cimetière, cette juriste refuse d’en voir la dévastation. 80% de la ville ont pourtant été détruits dans les combats entre les forces du régime de Bachar al-Assad et les factions rebelles. «Jobar était un paradis, dit-elle en déambulant entre les ruines. On formait une vraie communauté. Une ville avec une âme.» En 2018, après la reddition des derniers combattants et la reprise en main de la région par le régime, les habitants ont été contraints à l’exil dans d’autres régions syriennes, ou dans les pays voisins. L’accès à Jobar a alors été complètement interdit.
Aujourd’hui, cette ville fantôme est le premier projet pilote de la nouvelle administration. «Nous voulons être le plus inclusifs pour mieux réintégrer le plus de ses anciens habitants», affirme un responsable, anonymement.
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