« La forêt française reste un puits de carbone, mais la tendance est à la baisse »
Les surfaces forestières françaises augmentent, mais cette évolution est contrebalancée par une hausse phénoménale de la mortalité, que vous estimez à 125% en dix ans. À quoi est-elle due?
Stéphanie Wurpillot: Elle est principalement liée à des épisodes répétés de sécheresse et de fortes chaleurs survenus depuis 2017. Ces conditions ont affaibli de nombreux arbres. S’y ajoutent le développement de parasites, notamment les scolytes, des insectes qui ont beaucoup impacté l’épicéa — de loin l’essence la plus touchée — et la progression de maladies comme l’encre du châtaignier ou la chalarose du frêne. Ces trois essences concentrent aujourd’hui la majeure partie de la mortalité. Le changement climatique aggrave la situation: les températures plus élevées accélèrent la reproduction des insectes, parfois en trois cycles par an au lieu de deux, favorisant leur prolifération.
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